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La digitalisation touche désormais toutes les professions, y compris celles des espaces verts. Les paysagistes, entreprises de jardins, prestataires d’entretien et de maintenance cherchent de plus en plus à s’équiper d’outils pour structurer leurs devis, chantiers et contrats. Parmi les solutions disponibles, JardiContacts, développé par Média Softs, se présente comme un logiciel métier conçu spécifiquement pour les professionnels du paysage.
Mais que vaut réellement JardiContacts face aux besoins actuels des TPE/PME de ce secteur ? Est-ce une solution durable, ou bien un outil pratique mais limité ? Cette page propose une analyse détaillée et critique de JardiContacts, pour aider un dirigeant de PME à prendre une décision éclairée.
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Comparer les ERP maintenantJardiContacts n’est pas un ERP généraliste, mais un logiciel métier verticalisé, pensé pour un secteur précis : le paysage. C’est à la fois un atout et une limite. Un atout, car le logiciel intègre directement des éléments spécifiques au métier (catalogues de végétaux, contrats d’entretien, gestion de chantiers verts). Une limite, car il reste enfermé dans ce périmètre, sans possibilité d’élargir à d’autres activités ou d’interfacer facilement avec des outils externes.
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Comparer les ERP maintenantJardiContacts propose un ensemble de fonctionnalités conçues pour couvrir les besoins quotidiens d’une entreprise de paysage.
Le logiciel intègre un outil de devis très complet :
La facturation suit naturellement : factures, avoirs, situations, décomptes, relances. Le logiciel gère aussi les comptes prorata et permet une extraction des données vers Excel.
Au-delà des devis, JardiContacts permet de suivre les chantiers :
Le module contrats est une spécificité intéressante. Il permet de créer des modèles de contrats d’entretien, de les facturer automatiquement, et de suivre le chiffre d’affaires prévisionnel. Un vrai plus pour les entreprises qui vivent de l’entretien récurrent de jardins, copropriétés ou espaces publics.
JardiContacts inclut un CRM simple : gestion des prospects et clients, historique, publipostage, suivi des relances. Le logiciel est aussi connecté à Spigao, une plateforme d’appels d’offres. Cela permet aux entreprises de consulter, répondre et intégrer les données directement dans le logiciel.
Le logiciel fournit des statistiques sur le chiffre d’affaires, la rentabilité par chantier, la facturation, ainsi que des tableaux de bord financiers. Mais comme souvent avec des logiciels métiers, ces reporting restent limités : difficile de construire des analyses complexes ou de croiser des données multi-sources.
JardiContacts est proposé en SaaS, avec abonnement mensuel. Les tarifs ne sont pas toujours affichés publiquement, mais on est sur un modèle par utilisateur, avec différents modules activables. Contrairement à des ERP plus généralistes, il n’y a pas de projet de migration lourd : la mise en place se fait avec un paramétrage simple et quelques formations.
C’est un avantage pour une petite entreprise, qui peut démarrer rapidement sans investir des dizaines de milliers d’euros. Mais cela a aussi un revers : l’absence de personnalisation réelle et la dépendance au modèle d’abonnement. Sur plusieurs années, la facture peut s’accumuler.
JardiContacts est pensé pour les TPE et PME du paysage, entre 5 et 20 salariés. C’est dans ce périmètre qu’il est le plus efficace : suffisamment structurant pour centraliser les devis, factures, contrats et chantiers, sans être trop complexe à prendre en main.
Au-delà de 20 ou 30 salariés, les limites apparaissent vite : difficulté à gérer des workflows complexes, absence de reporting avancé, gestion des droits utilisateurs trop basique. Pour une entreprise de 50 collaborateurs ou plus, JardiContacts ne peut pas rivaliser avec un ERP plus robuste.
Le premier point fort est la spécialisation métier. Peu de logiciels intègrent directement des catalogues de végétaux et de prestations, ainsi qu’un module de contrats d’entretien adapté au secteur. C’est un gain de temps et une vraie valeur ajoutée.
Le deuxième point fort est la mobilité. Grâce à l’application mobile Média Softs, les techniciens peuvent saisir leurs heures, remonter des photos et valider les interventions directement sur le terrain.
Le troisième point fort est l’intégration avec Spigao. Pour les entreprises qui répondent régulièrement à des appels d’offres publics ou privés, cela permet de simplifier la gestion.
Enfin, JardiContacts reste une solution accessible, sans besoin d’intégrateur ni de projet IT complexe.
Mais il serait dangereux d’idéaliser JardiContacts. Les limites sont réelles.
L’ergonomie est souvent jugée vieillissante. Les interfaces, bien qu’orientées métier, manquent de modernité et de fluidité par rapport aux standards des logiciels SaaS internationaux.
Les intégrations sont quasi inexistantes. Pas d’API ouverte, pas de marketplace, pas de connecteurs simples avec des outils tiers. L’entreprise qui veut interfacer son logiciel avec un CRM plus puissant, un outil de BI ou un ERP global se retrouvera bloquée.
La scalabilité est très faible. JardiContacts est parfait pour 10 salariés. Mais dès que la structure grossit, l’outil devient un frein. Les directions financières, les DSI et les dirigeants ambitieux trouveront vite l’outil trop limité.
Enfin, la dépendance à l’éditeur est forte. Média Softs est un acteur spécialisé mais relativement petit. Le support est centralisé, il n’existe pas un réseau large d’intégrateurs. Cela pose une question de pérennité et de liberté.
Face à Extrabat, JardiContacts est plus spécialisé pour le paysage, avec des catalogues et modules d’entretien mieux intégrés. En revanche, Extrabat couvre plus de métiers (piscine, BTP, services) et dispose d’un marketing plus moderne.
Face à un ERP comme Axelor, la comparaison est encore plus claire : Axelor est plus lourd à mettre en place, mais modulable et évolutif. JardiContacts est rapide et simple, mais figé et limité. Une entreprise de 10 personnes sera à l’aise avec JardiContacts ; une entreprise de 50 aura intérêt à investir dans Axelor.
Face à d’autres logiciels de gestion d’interventions comme Praxedo ou Divalto Weavy, JardiContacts est plus complet côté devis/facturation, mais moins puissant côté mobilité et planification avancée.
JardiContacts est une solution pertinente pour une TPE du paysage de 5 à 20 salariés. Il permet de gérer devis, contrats, chantiers et facturation dans un seul outil, avec des catalogues spécifiques au métier et une application mobile pour le terrain.
Mais il faut être lucide : ce n’est pas un ERP évolutif. Pour une entreprise qui grandit, les limites en ergonomie, reporting, intégrations et gouvernance deviennent rapidement bloquantes.
En résumé, JardiContacts est une solution de démarrage efficace, mais pas une réponse long terme pour une PME ambitieuse.
Notre conseil : avant de vous engager, faites un cadrage précis. Si votre entreprise vise à rester dans une taille de 5 à 15 salariés, JardiContacts peut suffire. Si vous avez un projet de croissance plus important, mieux vaut réfléchir dès le départ à une solution plus modulaire.