CEGID Quadra est un ERP français reconnu, particulièrement adapté aux PME et cabinets comptables. Il propose une couverture fonctionnelle large : gestion comptable, facturation, gestion commerciale, paie, immobilisations, et reporting. Sa force réside dans son intégration native avec les solutions CEGID, sa conformité réglementaire française, et son accompagnement métier. Quadra se distingue par sa robustesse, sa capacité à gérer des volumes importants et son support éditeur de qualité. Il est disponible en mode SaaS ou On-Premise, avec une interface moderne et des modules complémentaires pour la gestion de la paie, des RH et des immobilisations. L’écosystème CEGID garantit une évolution continue et une compatibilité avec les obligations légales françaises.
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Le choix d’un ERP est une étape clé pour toute entreprise. Pour une TPE ou une PME française, la tentation est grande de se tourner vers un éditeur national réputé. Cegid, acteur historique de la gestion et de la comptabilité, propose depuis le rachat de Quadratus en 2003 une suite appelée Cegid Quadra (ou Quadra Entreprise, Quadra Entreprise Plus). Positionnée comme un ERP intégré couvrant comptabilité, facturation, gestion commerciale et paie, cette solution vise clairement le marché des petites structures.
Mais que vaut réellement Quadra dans le paysage actuel des ERP ? Est-il encore pertinent en 2025, face à des solutions plus modernes, plus ouvertes et parfois moins coûteuses ? Cette analyse propose une plongée critique dans les fonctionnalités, le positionnement et les limites de Cegid Quadra.
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Comparer les ERP maintenantQuadra est né dans l’univers des cabinets d’expertise comptable. Cegid a racheté Quadratus pour renforcer son offre auprès de ce segment stratégique. La solution a donc été pensée d’abord pour la comptabilité et la gestion administrative, avant d’élargir ses fonctionnalités vers la gestion commerciale, la paie et quelques modules spécifiques comme le suivi d’affaires ou la gestion de la maintenance.
Cette origine se ressent encore aujourd’hui. Quadra reste fortement orienté sur la conformité légale française, la génération de bilans, la production de liasses fiscales, et les besoins quotidiens des comptables. Cela en fait une solution rassurante pour les dirigeants qui cherchent avant tout la sécurité et la conformité. Mais cela limite aussi son attractivité pour des entreprises en croissance qui veulent un ERP plus ouvert et évolutif.
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Comparer les ERP maintenantQuadra se positionne comme une solution intégrée, avec plusieurs modules activables selon les besoins. Le cœur reste la comptabilité. On y trouve la gestion des journaux, des écritures, des immobilisations, des rapprochements bancaires et des déclarations fiscales. Le logiciel propose aussi des tableaux de bord financiers et une vision consolidée pour les dirigeants.
À côté de la comptabilité, Quadra intègre une gestion commerciale couvrant les devis, bons de commande, factures, achats et livraisons. C’est une gestion relativement standard, suffisante pour un négoce ou une PME de services, mais qui montre ses limites dès qu’il s’agit de gérer des stocks complexes, du multi-entrepôt ou des flux logistiques avancés.
Un autre module fort est la paie. Quadra propose l’édition des bulletins de paie, la transmission des déclarations sociales, un coffre-fort électronique et des outils pour répondre à des obligations comme l’index égalité hommes-femmes. Là encore, le périmètre est calibré pour des TPE/PME françaises.
Quadra propose aussi un petit CRM intégré, permettant de suivre les prospects, les clients, les litiges et l’historique des échanges. Il existe également des modules métiers additionnels : gestion d’abonnements, gestion de SAV, gestion de location, suivi de caisses. Ces briques sont utiles pour des besoins spécifiques mais ne rivalisent pas avec des solutions spécialisées plus modernes.
Enfin, le logiciel dispose de fonctions de reporting et de tableau de bord. Les dirigeants peuvent suivre des indicateurs de trésorerie, de facturation et de paie. Mais ces fonctions sont relativement figées : pour des analyses poussées, il est souvent nécessaire d’exporter les données vers Excel ou d’utiliser des outils externes.
Cegid Quadra est disponible en deux modes : hébergé dans le cloud (SaaS) via un abonnement, ou installé sur serveur local (on-premise). Cette double disponibilité rassure certaines entreprises traditionnelles, qui veulent garder la main sur leurs données. Mais en pratique, l’évolution de Cegid pousse vers le cloud, avec un modèle économique basé sur l’abonnement mensuel.
Ce modèle offre une flexibilité d’accès et garantit des mises à jour automatiques. Mais il enferme aussi les clients dans un contrat de licence récurrent, avec peu de marge de manœuvre sur les coûts. De plus, l’hébergement sur serveur, bien que possible, est de moins en moins mis en avant, ce qui peut poser un problème aux entreprises qui veulent garder une infrastructure interne.
L’un des points critiques de Quadra est son modèle de facturation. L’abonnement est facturé par utilisateur et par module. Cela signifie que le prix peut rester raisonnable pour une petite entreprise qui n’utilise que la comptabilité de base, mais grimper rapidement dès qu’on ajoute la paie, la gestion commerciale, le CRM ou les modules métiers.
Les formules observées vont d’une trentaine d’euros par utilisateur et par mois pour une comptabilité simple, à plus de cent euros par utilisateur et par mois pour une version complète incluant la paie et la dématérialisation. Pour la paie, il faut ajouter un coût par bulletin.
Ce modèle peut sembler acceptable au départ, mais il devient vite lourd à long terme. Une PME qui croît et ajoute des modules voit sa facture mensuelle exploser. Contrairement à un ERP open source comme Odoo ou Axelor, où le coût se concentre sur l’intégration initiale, Quadra enferme dans un abonnement récurrent difficile à optimiser.
Au-delà du coût des licences, il faut prendre en compte le budget de migration. Pour une petite TPE qui reprend uniquement sa comptabilité, il faut compter environ 5 à 10 k€. Mais dès qu’il s’agit de reprendre aussi la paie, les abonnements ou les flux commerciaux, le budget monte facilement à 15–20 k€. Pour une PME avec historique de plusieurs années et besoins d’interfaces, la facture peut approcher les 30 k€.
Il faut aussi noter que Cegid privilégie ses propres équipes et partenaires pour accompagner ces migrations. Cela réduit la possibilité de comparer les offres d’intégration et augmente la dépendance vis-à-vis de l’éditeur.
Quadra est clairement destiné aux TPE et petites PME. L’outil fonctionne bien pour une entreprise de 10 à 50 salariés. Il reste utilisable jusqu’à 100 ou 200 salariés si les besoins restent simples. Mais au-delà, il devient trop limité : l’ergonomie, les intégrations et le reporting ne sont pas au niveau attendu pour une ETI.
En termes de chiffre d’affaires, Quadra est adapté à des structures de 1 à 20 M€, avec un plafond autour de 50 M€ si l’entreprise reste concentrée sur des besoins standards. Pour une PME en forte croissance qui vise l’international, l’outil sera vite un frein.
Quadra reste apprécié pour plusieurs raisons. D’abord, il est simple à mettre en œuvre pour une TPE. Une petite structure peut démarrer rapidement, surtout si elle passe par son expert-comptable déjà utilisateur. La solution est rassurante : éditée par Cegid, un acteur français historique, elle offre une forte conformité légale et une sécurité juridique indéniable.
Ensuite, Quadra est modulaire : on peut activer des briques au fur et à mesure. La paie, le CRM, la gestion commerciale viennent se rajouter progressivement. Cela correspond bien à une logique de croissance progressive d’une TPE.
Enfin, Quadra existe en SaaS ou en serveur local, ce qui donne une certaine flexibilité à des entreprises réticentes au cloud. Peu d’ERP proposent encore cette double option.
Mais les limites sont réelles et expliquent pourquoi beaucoup d’entreprises cherchent des alternatives. L’ergonomie est jugée datée : l’interface n’a pas évolué au rythme des standards modernes, ce qui limite l’adoption par des équipes jeunes habituées à des outils plus intuitifs.
Les intégrations sont faibles. Quadra n’a pas de marketplace d’applications, pas d’API ouverte documentée, et peu de connecteurs avec des outils tiers. Cela réduit la capacité à construire un système d’information interconnecté.
La scalabilité est limitée. Quadra fonctionne bien pour une entreprise de 20 à 50 salariés, mais devient un frein pour une structure de 200 collaborateurs ou plus. Les flux, le reporting et la gouvernance montrent vite leurs limites.
Enfin, la relation commerciale avec Cegid est critiquée. Plusieurs retours de clients pointent des contrats lourds, une dépendance forte et un manque de souplesse dans la négociation. Une fois engagé, il est difficile de sortir de l’écosystème Cegid.
Quadra se positionne sur plusieurs secteurs : les services (cabinet de conseil, abonnements, gestion d’affaires), le négoce et la distribution (facturation, gestion commerciale), et certaines petites industries (flux simples, sans production complexe). Les cabinets d’expertise comptable sont un relais historique de la solution.
Mais pour des secteurs comme l’industrie lourde, l’agroalimentaire, le BTP ou la logistique avancée, Quadra n’est pas adapté. L’absence de GPAO, de gestion de qualité ou de supply chain intégrée rend l’outil inopérant pour ces métiers.
Comparer Quadra à d’autres ERP est éclairant. Face à un Odoo ou un Axelor, Quadra paraît plus simple et plus conforme pour une TPE française, mais beaucoup moins flexible et plus cher à long terme.
Face à un Sage 100cloud, Quadra joue sur le même terrain : ERP français pour PME, avec modules finance, commerce et paie. La différence se joue souvent sur l’intégrateur ou la proximité avec l’expert-comptable.
Face à un Cegid XRP Flex, l’autre solution de Cegid, Quadra est plus ancien, moins ergonomique, mais souvent moins cher au démarrage. XRP Flex vise les ETI et se présente comme plus moderne.
Cegid Quadra est une solution ERP française encore pertinente pour des TPE et petites PME qui veulent une solution intégrée couvrant comptabilité, facturation, paie et CRM. Elle rassure par sa conformité légale et sa simplicité d’accès, surtout via les experts-comptables.
Mais il faut être lucide : Quadra montre vite ses limites en termes d’ergonomie, d’intégrations et de scalabilité. Son modèle économique basé sur des abonnements par utilisateur et par module peut devenir coûteux à long terme. Et la relation avec Cegid, souvent jugée rigide, peut être un frein pour les dirigeants qui veulent garder de la liberté.
En résumé : Quadra est adapté pour une PME française de 10 à 50 salariés, avec un chiffre d’affaires de 1 à 20 M€. Mais pour une entreprise en forte croissance, cherchant flexibilité et évolutivité, mieux vaut envisager des alternatives modernes.