Everwin est un ERP français spécialisé pour les sociétés de services et d’ingénierie. Il propose des modules de gestion de projets, CRM, facturation, achats, ressources humaines et reporting. Everwin est apprécié pour sa simplicité d’utilisation, son accompagnement métier et sa capacité à s’adapter aux besoins spécifiques des sociétés de services, mais il peut être limité pour les structures industrielles ou à l’international.
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Comparer les ERP maintenantChoisir un ERP n’est pas un exercice théorique : c’est un arbitrage entre couverture fonctionnelle réelle, capacité d’intégration, qualité d’accompagnement et coût total de possession. Everwin se présente comme un éditeur français spécialisé dans la gestion d’affaires pour les sociétés de services (ingénierie, ESN, cabinets de conseil, architectes, BTP, bureaux d’études, etc.). L’éditeur met en avant plus de trente ans d’activité, une couverture fonctionnelle taillée pour le pilotage à l’affaire et une proximité terrain avec ces métiers.
Ce positionnement vertical est son principal atout… et sa principale limite. Il séduit les organisations dont la rentabilité se calcule par affaire/projet, mais peut s’avérer moins pertinent pour des contextes industriels lourds (fabrication, supply chain étendue, qualité réglementée) ou des structures internationales à organisations complexes. Cette page, écrite pour des dirigeants et cadres, propose une lecture exigeante et critique d’Everwin : de quoi l’outil est-il vraiment capable, où sont ses angles morts, et pour quels profils d’entreprises le choix est pertinent.
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Comparer les ERP maintenantEverwin n’ambitionne pas de couvrir tous les secteurs ; l’éditeur assume son focus services avec un vocabulaire, des écrans et des indicateurs pensés pour l’affaire (marges par affaire, avancement, charges et reste à faire, dépenses/recettes, facturation au forfait, en régie, ou aux jalons). C’est un parti pris cohérent si vos unités de gestion et de pilotage sont les projets/affaires plutôt que les ordres de fabrication ou les flux logistiques.
Dans la gamme, on retrouve les suites Everwin GX (TPE/PME/MGE), Everwin SX (PME/ETI), Everwin CXM (CRM) et le portail collaboratif iVision. Ce portefeuille confirme la logique “services d’abord” : GX/SX pilotent l’affaire et la facturation, CXM gère le cycle commercial, iVision sert de portail et de couche collaborative. Ces briques peuvent fonctionner ensemble et, selon les ressources disponibles, être consommées en mode SaaS.
Everwin propose une offre cloud (SaaS) avec mises à jour opérées par l’éditeur, ainsi qu’un modèle On-Premise (achat de licences) pour les structures qui veulent garder la main sur l’infrastructure. Le choix doit être guidé par vos contraintes sécurité, réversibilité, intégration et délai de mise en production. En SaaS, l’éditeur met en avant l’accessibilité 24/7 et l’actualisation continue ; en On-Premise, vous pilotez les versions mais assumez les opérations. Aucune grille tarifaire publique fiable n’est communiquée : l’évaluation budgétaire passe par un échange commercial.
Ventes/CRM et pré-vente. La brique CXM couvre les leads/opportunités, la personnalisation des écrans et la synchronisation avec GX/SX. Elle peut être utilisée seule (SaaS) ou couplée aux ERP. Si votre force de vente vit dans la logique “devis → affaire”, l’enchaînement est naturel. Si vos équipes ont déjà un CRM de référence (Salesforce, HubSpot…), le bon sujet est l’intégration et la gouvernance des données.
Gestion d’affaires et projets. C’est le cœur d’Everwin : structurer une affaire, planifier, suivre l’avancement, tenir les budgets, piloter la rentabilité en temps réel, et préparer la facturation (forfait, régie, jalons). Plusieurs retours publics mentionnent la planification (y compris représentation Gantt) et des synchronisations d’agendas (Outlook/Google) dans certaines configurations. Ces éléments sont adaptés aux organisations qui facturent au temps passé et aux jalons.
Temps et frais. Les feuilles de temps et notes de frais structurent votre modèle économique. L’éditeur détaille des timesheets paramétrables (périodicité, validations, imputations par affaire/tâche) et met à disposition Everwin Time (iOS) pour la saisie en mobilité, y compris hors ligne avec synchronisation. C’est une brique fonctionnelle solide et centrale pour les sociétés de services ; en revanche, il faut valider l’ergonomie avec les utilisateurs terrain et la simplicité des circuits de validation.
Facturation et finance. Les mécanismes de facturation à l’affaire (régie/forfait/avenants, relances) font partie des modules standards. Dans la plupart des projets, la comptabilité générale reste connectée à un outil comptable (interfaçages), tandis que l’ERP porte la dimension gestion/OPR. Sans surprise, l’éditeur pousse un abonnement SaaS ou l’option licence On-Premise selon votre DSI.
Portail collaboratif. iVision sert de couche d’accès web (documents, suivis, interactions). Il complète l’usage pour diffuser l’information projet et renforcer l’adhésion des collaborateurs et partenaires.
Interventions terrain (FSM). Point important : Everwin ne prétend pas tout faire en propre. Pour la gestion d’interventions, l’éditeur met en avant l’intégration standard avec Praxedo (planification optimisée, comptes rendus, pièces consommées, photos, etc.). Ce choix “meilleure brique du marché” est pragmatique ; il implique toutefois un projet d’intégration et des coûts logiciels additionnels.
Ce qui est hors périmètre par nature. Les besoins de production/manufacturing, WMS avancé, qualité réglementée (pharma/medtech) ou APS dépassent l’ambition d’Everwin. Des interfaçages sont possibles, mais le fit natif n’est pas celui d’un ERP industriel. C’est un choix volontaire de l’éditeur, qui se concentre sur son cœur “services”.
Everwin est aujourd’hui un éditeur français avec un réseau d’agences en France, focalisé sur la gestion d’affaires/services. La société s’inscrit par ailleurs dans l’orbite du groupe Harris Computer (acquisition annoncée en 2020), ce qui apporte un signal de pérennité et de capacité d’investissement sur le long terme. Pour vous, l’enjeu est de mesurer la gouvernance produit (roadmap), la politique de support et la transparence sur les intégrations réelles.
Côté marché, l’éditeur communique des références dans ses cibles (bureaux d’études, ingénierie, conseils, ESN, architectes, géomètres, installation/maintenance, BTP, etc.). Ce “focus services” explique la pertinence du produit pour des directions qui raisonnent en portefeuilles d’affaires plutôt qu’en chaînes logistiques.
Everwin Time sur iOS traite l’essentiel (saisie/visualisation des temps, validation, mode offline), ce qui répond aux irritants quotidiens des équipes facturantes. Ce n’est pas une suite mobile exhaustive : on est sur de la saisie opérationnelle plutôt qu’un cockpit projet complet. Côté ergonomie, la cible “services” et la familiarité des utilisateurs avec les écrans “affaires/temps/frais” facilitent l’adoption… à condition de prototyper la saisie et les circuits de validation avec les équipes.
Pour les structures avec techniciens itinérants, le couple Everwin + Praxedo peut couvrir la mobilité “de bout en bout” (ordre de mission, suivi terrain, pièces, report, photos, retour pour facturation). L’architecture en deux briques est robuste si vos volumes et contraintes le justifient, mais elle demande un pilotage d’intégration sérieux.
Sur le papier, l’écosystème couvre CRM (CXM), ERP (GX/SX), portail (iVision) et FSM (Praxedo). Dans la vraie vie, votre SI comporte déjà des pièces : comptabilité, paie, SIRH, collaboratif, GED, e-signature, BI, etc. Il vous faut donc auditer la maturité des connecteurs (standard vs spécifique), la réversibilité des échanges (API, exports) et les coûts induits (licences tierces, middleware, TMA). Du côté planning/agendas, certaines intégrations (Outlook/Google) sont documentées dans des retours publics ; comme toujours, exigez une démo sur vos cas concrets.
Les avis publics donnent une image intermédiaire : Everwin GX obtient une note moyenne d’environ 3,9/5 sur un volume notable d’avis (site tiers), tandis que Everwin SX affiche 4,0/5 mais sur un échantillon très réduit. À interpréter avec prudence : l’évaluation d’un ERP dépend fortement du contexte, des intégrations et de l’accompagnement (méthodo + conduite du changement).
Les retours positifs sur Everwin proviennent de projets où l’entreprise a posé clairement sa carte des flux et ses règles de gestion avant paramétrage. Notre recommandation de gouvernance :
1. Cadrage par métiers: Formalisez le cycle de vie d’une affaire (de la détection à la clôture) et cartographiez les points durs : règles d’imputation des temps/frais, schémas de facturation (régie/forfait/jalons), niveaux d’analyse (par affaire, par commande, par phase), pouvoirs de signature, tableaux de bord attendus. Un pilotage par écart sur la marge d’affaire est souvent la clé d’adoption.
2. Architecture SI cible: Distinguez le core Everwin (affaires, temps/frais, facturation) des satellites (paie, compta, CRM externe, FSM, GED, e-signature, BI). Validez l’existence de connecteurs standards (ex. Praxedo) et la qualité des API. Exigez des POC sur les flux majeurs (ex. aller-retour intervention → facturation).
3. Ergonomie et conduite du changement: Prototypage hands-on avec les équipes (saisie des temps, validation, gestion des absences, lecture des indicateurs). Sur la mobilité, testez Everwin Time en conditions réelles (mode offline, pas à pas). Si vous avez des techniciens, testez Praxedo sur un sous-ensemble d’interventions avant généralisation.
4. KPI et phasage: Fixez des indicateurs avant/après (taux de saisie des temps <24h, J+X pour la facturation, marge d’affaire, DSO, taux d’utilisation). Visez une mise en production par paliers (pré-vente/affaires, temps/frais, facturation, intégrations), puis une stabilisation et une amélioration continue.
Everwin tient sa promesse dès lors que votre modèle économique est construit autour des affaires et de la facturation au temps/forfait. La suite modulaire (GX/SX/CXM/iVision), le focus métier, la couche timesheets/facturation, et le partenariat FSM (Praxedo) forment un ensemble cohérent. Les réserves viennent du périmètre naturellement restreint hors “services”, de la mobilité orientée saisie plus que pilotage, et d’une offre tarifaire peu transparente publiquement qui impose un cadrage soigné du TCO.
En clair : si vous êtes une entreprise de services structurée, prête à faire respecter la discipline de saisie et à piloter votre marge par affaire, Everwin fait partie des candidats sérieux. Si vous êtes un industriel ou une organisation multi-processus complexe, orientez-vous vers un ERP plus généraliste ou manufacturing et évaluez Everwin comme brique d’affaires complémentaire, pas comme socle unique.